lundi 20 juin 2011

Rubber




En ce jour, je viens vous parler du dernier film de Quentin Dupieux qui a déjà réalisé Steak avec Eric et Ramzy vomit mais qui est mieux connu sous son nom de musicien Mr Oizo.
Ce film, réalisé en 2010 s'appelle Rubber, et est un des films à la plus what the fuck que j'ai pu voir.
Là où certains réalisateurs nous emmènent dans le fantastique ou l'absurde, Dupieux ici nous y noie complètement et nous lache en plein milieu, le tout avec réussite.



Je vais donc aujourd'hui vous parler de Robert.
Sa vie à Robert, elle est merdique et il s'ennuie.
Puis Robert, il est pas content qu'on l'ait abandonné en plein milieu du desert.
Mais comme Robert découvre qu'il est télépathe et peut faire éclater les choses à distance, il décide de se venger.
Robert, il va tuer des gens.
Et pourtant, en le regardant personne ne va croire qu'il est l'auteur des meurtres.
Ah oui, j'ai failli oublier... Robert est un pneu.
Oui mes amis, un pneu.

Voila, ce qui devait être dit est à present dit

Ceci étant, malgré ce scenario qui pourrait franchement laisser penser à certains qu'on se paie la tête du peuple il n'en est en fait rien.
A vrai dire ça pue ouvertement la merde ou le coup de genie... mais en tout cas ça en a des grosses dans le pantalon.

Le sens de la chose, si on peut l'appeler ainsi, nous est expliqué dès la première scène où l'on découvre une voiture de police en plein milieu du désert écraser des chaises et où le shérif sort ensuite pour nous clamer un discours philosophique au sujet des choses qui n'ont pas de raison, pas de sens, et ce film en est une suite et même un hymne.
En gros, après cette première scène, on se sent partagé entre le sentiment qu'on va voir du tout et du n'importe quoi sans lien mais l'on reste curieux de voir si Dupieux tirera quelque chose de positif de son delirium.



Le décor est donc planté mais les spectateurs aussi...
Oui, des spectateurs comme vous et moi, sauf que eux sont dans le film, ils sont donc les spectateurs en plein désert des aventures de Robert.
La présence de ceux-ci est aussi très intriguante mais intéressante et donne un certain charme au film car ceux-ci commentent parfois l'action comme des bon gros boulets qu'on a tous eus au moins une fois au cinéma devant ou derrière nous.
De plus ils ne sont pas inutiles dans le déroulement du film mais je ne vous en dirai pas plus à ce sujet.



Rubber se révèle être un film certes un peu lent par passages, mais doté de nombreuses qualités : tout d'abord c'est beau et bien filmé, les couleurs sont belles et les décors aussi. De plus la prestation de Stephen Spinella dans le rôle du shérif maître de l'absurde est remarquable.
Les effets spéciaux ne sont pas en reste et nous proposent ici le premier film où un pneu est à l'origine de crimes particulièrement horribles, mais un peu répétitif il faut le reconnaître.
A noter aussi, la bande son, réalisée par Dupieux en personne qui s'en tire avec les honneurs.

En définitive Rubber est un film unique et donc rien que pour cette raison à voir. Mais si son originalité en fait sa force elle n'est pas sa seule qualité.
Le tout est de se laisser emporter dans cette farandole de l'absurde car si on ne part pas avec elle on risque de rester plutôt perplexe devant le spectacle.

BANDE ANNONCE

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