dimanche 24 juillet 2011

Balada trista de trompeta



Le menu du jour aujourd'hui est le dernier film de l'espagnol Alex de la Iglesia qui a aussi réalisé entre autre Perdita durango, Le jour de la bête, Mes chers voisins, Crimes a Oxford et encore d'autres.
La force de de la Iglesia c'est de pouvoir passer d'un genre à l'autre sans trop de difficultés et même encore mieux de les allier entre eux.


De la Iglesia nous propose cette fois un drame assez violent, le tout toujours avec un humour plutôt noir..

Balada Triste de Trompeta, de son titre international The last Circus, nous emmène dans le monde du cirque faire la connaissance à l’époque franquiste de Javier qui vient, afin de marcher sur les traces de son père, d’être employé en tant que clown triste, et souffre douleur du clown star, dans un petit cirque.
Il s’éprend assez rapidement de Natalia, une acrobate qui se trouve être la petite amie de Sergio, le clown dont il essuie les tours sur scène.
La tension monte très vite entre les deux hommes et qui sait jusqu’où elle va les mener...

Balada Triste de Trompeta se révèle très vite être un film attachant, Javier, aux abords naïfs et gentillets, attire rapidement la sympathie, et de son coté, Sergio l'antipathie, de par son comportement de vrai connard et le fait qu'il cogne Natalia qui ne réussit pas à se décrocher de son emprise.
On voit vite Javier changer de comportement et devenir moins gentillet que ce que les apparences laissent paraitre... la tension monte et ne redescend pas entre les deux hommes et atteint vite la violence, une violence qu'on a du mal à imaginer.



J'ai énormément apprécié ce film, de la Iglesia maîtrise presque entièrement son œuvre et en connait ses points forts... blagues de mauvais gout, comique de circonstance ; le personnage de Javier est lui aussi énormément travaillé sur le plan psychologique et on voit peu à peu celui-ci descendre dans la folie la plus pure, et on se demande jusqu’où il ira... et croyez moi, il ira loin ce petit !
Le film monte crescendo et devient de plus en plus noir, de plus en plus triste : on est spectateur de la folie de Javier mais aussi des obsessions de Sergio et de Natalia, qui au milieu de ces deux hommes, ne sait quoi faire, tentée par les qualités de l'un et de l'autre mais dégoutée par leurs défauts.
Je ne rentrerai pas plus dans les détails pour ne pas spoiler l'histoire mais ne peux que vous conseiller de voir ce film sans tarder tant il est original et beau.
De la Iglesia réussit un grand challenge pour la photographie ; les images et leurs couleurs correspondent à l'ambiance froide et triste du métrage et la fin est là comme pour mettre un point final au film, ambiance respectée mais encore plus profonde, la mélancolie se transforme en réelle tristesse, le tout mis en image de façon à tenter de vous arracher une petite larme.

BANDE ANNONCE http://www.youtube.com/watch?v=9BdSCwbvRRY

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