dimanche 19 février 2012

Mientras Duermes



Mientras Duermes est la dernière réalisation de Jaume Balaguero (Rec, La secte sans nom, ...).

Le film nous raconte l'histoire de César, un gardien d'immeuble discret et toujours prêt à rendre service mais en réalité bien peu recommandable.
César ne sait pas ce qu'est le bonheur, son seul plaisir est de voir les autres mal et cela d'autant plus si ils sont des gens souriants et joviaux comme Clara.
Pour arriver à ses fins César connait toutes les ficelles du "métier", des petites choses anodines aux trucs beaucoup plus tordus.

Balaguero délaisse un peu le fantastique pour nous proposer ici un thriller psychologique où l'ambiance est la pièce maîtresse.
Le film commence par une courte narration de César sur ce qu'est pour lui le bonheur ou plutôt sur le fait qu'il n'a jamais connu celui-ci.
Ensuite nous le suivons au fil des jours dans sa "quête": se délecter du malheur des autres pour son propre plaisir.
Mais si certaines personnes sont faciles à démoraliser d'autres comme Clara ont une joie de vivre qui est bien dure à leur extirper.




César utilise alors des stratagèmes de plus en plus vicieux pour arriver à ses fins tout en faisant part de ses inquiétudes face à la difficulté qu'il rencontre à sa mère, témoin silencieux de la folie de son fils.
Si Malveillance est un film assez lent voir même avec certains moments creux il n'en est pas pour autant dénué de qualité.
Luis Tosar incarne à merveille César qui est le centre d'intérêt durant tout le film, il réussi à incarner aussi bien la face que tout le monde voit de César que sa face caché, donnant toute l'atmosphère froide et angoissante du film.
Si la majeure partie de cette ambiance malsaine vient de l'interprétation de Tosar le reste quant à lui vient de la réalisation mais surtout de l'image et de ses couleurs.
En effet, Balaguero exploite la dualité de la personnalité de César via les lieux ou ils se trouvent et les couleurs utilisées: Face souriante de César dans son hall d'entrée au couleurs chaudes / face cachée de César dans son appartement, à l'hôpital lorsqu'il rend visite à sa mère ou encore la nuit, le tout dans décors aux couleurs très froides.

Comme dit précédemment le métrage est assez lent, en un certain sens cela renforce l'oppression mais d'un autre coté provoque parfois un certain ennui et l'attente que "bordel il se passe quelque chose".
...Tout vient à point à qui sait attendre qu'on dit, et ici c'est pas totalement faux puisque nous aurons quand même droit à un bon pesant de cacahuètes dans l'escalade des coups tordus de César.
Et tant qu'a faire César n'étant pas radin, il n'en fera pas profiter que Clara...



Le scénario est bien ficelé et plutôt original même si il n'est pas exempt de quelques petites incohérences.
Quant à la fin elle est plutôt inattendue mais j'avoue, je suis un peu restée sur ma faim sans faire de jeux de mots...

En définitive, film à voir mais sans trop en attendre tout de même.

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