lundi 26 mai 2014

Confession of Murder

Confession of Murder est un thriller sud-coréen réalisé par Jeong Byeong-gil qui signe ici son premier film.



Quinze ans après une série de meurtres, c'est à dire aussi juste après le délai de prescription de ceux-ci, Lee Du-Seok publie une autobiographie s'attribuant les meurtres et les décrivant dans tous leurs détails.
Celui-ci crée une vague d'engouement grâce à son visage doux et son sourire, allant jusqu'à déchaîner les passions des fans.
Le détective chargé à l'époque de l'enquête, Choi, qui était aussi le petit ami de la dernière victime dont le corps n'a pas été retrouvé, reprend son enquête.
De leur coté, les familles des victimes décident de faire justice elles-même vu qu'il ne peut être puni pour les crimes désormais prescrits.
C'est à ce moment qu'un autre individu revendique à son tour les meurtres, semant la confusion.


Avouons-le, sa tête donne plus envie d'aller à une séance de dédicace que celle de Francis Heaulme

Ce film nous propose pas mal de choses, à commencer par une histoire solide et un scénario bien rôdé jusqu'au bout du film.
Si la réalisation est soignée et efficace, elle n'est pas pour autant parfaite mais reste plus qu'honorable.
Un petit détail qui aura réussi à me titiller tout le film : le visage ultra jeune de Lee Du-Seok, notre serial-killer qui est sensé avoir commis ses méfaits il y a passé quinze ans... quand l'acteur a une tête à avoir 25 ans c'est un peu dur à admettre (après vérification l'acteur a 36 ans en réalité)... Mais merde, j'ai pas pu m'empêcher d'imaginer un gosse entre 7 et 12 ans en train de commettre les crimes ! C'est con mais ça m'aura vraiment perturbée.
On pourra par contre déplorer une scène complètement inutile : la poursuite en voiture, ou plutôt "sur voitures", scène bien trop longue et absolument pas crédible pour un sou à mon goût.
Bien que cette exagération semble parfaitement voulue, je n'ai pas réussi à adhérer à ce passage plus digne d'un film japonais à la Miike que d'un thriller coréen, l'un ne s'adaptant pas vraiment dans l'autre pour moi.


sérieux ?

Cependant hormis cette scène, le film est très bon ; les quelques éléments, réactions, qui semblent étranges au cours du film se révèlent logiques à la fin et le rythme est on ne peut mieux géré.
En plus d'une histoire bien rodée, Confession of Murder nous propose des personnages intéressants et bien pensés.

Lee Du-Seok, l'homme au sourire d'ange qui revendique la série de meurtres sous le couvert de se libérer de son passé est très bien pensé, de même que sa horde de groupies montrant les travers d'une société idolâtrant le paraître et non les actes posés, les groupies allant même jusqu'à clamer sa culpabilité avec passion lorsqu'un inconnu revendique à son tour les meurtres.
Les familles des victimes, dont Han Ji-Soo, mère de la dernière victime (et donc belle mère du détective Choi), nous montre une femme meurtrie par la disparition de sa fille voyant l'opportunité d'enfin se venger, le tout derrière l'image d'une femme impassible.
Le détective Choi, policier qui a laissé le meurtrier s'échapper dans le passé et est rongé par la culpabilité de le mort des victimes et plus particulièrement de sa petite amie de l'époque. On découvre un homme colérique et obsédé au début du film, personnage qui se révèle bien plus subtil à la fin du film.


Si nous ne sommes pas face à un chef d’œuvre du cinéma coréen, tous les éléments phare tels que l'esthétique soignée, un scénario à rebondissement et le thème de la vengeance notamment, sont quand même réunis pour donner un film d'une grande qualité que je vous conseille d'ajouter sur votre liste de visionnage !

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