mardi 2 septembre 2014

The Final

Avant de continuer la lecture, sachez que cet article sera un bon vieux troll doublé d'un spoiler ambulant.


Cette affiche vous ment

Un lycée classique aux US.
La bande de frimeurs/branleurs fashion cliché au possible.
Et puis forcément les quelques élèves rejetés, torturés par ceux ci-dessus.
Et puis forcément les persécutés/rejetés tout aussi caricaturaux.
Après avoir enduré les humiliations et autres sans se rebeller, ils finissent par en avoir pleins les noix et décident de se rebeller. Voici le plot cliché de The Final.

Ils vont faire un gros shoot'em up dans le lycée et puis c'est tout c'est ca?
Ben non, pas exactement en fait, ils ont trouvé une idée révolutionnaire, oui carrément.
Ils vont organiser une teuf dans une maison reculée au fin fond de la forêt sans laisser savoir que c'est eux et piéger leurs "camarades" de classe pour les faire payer, il serait donc naze de leur tirer une balle en pleine tête, faut qu'ils souffrent bowdel!
Ils ont tout prévu dans le détail, comme des pros, avec tous les films d'horreur qu'ils ont vu c'est facile.
Cliché n°44: forcément les ados rejetés sont des fans de film d'horreur

Avant d'exécuter leur plan, pour prouver qu'ils ont raison de poser leurs actes, ils en appellent à Dieu, , si il s'oppose pas c'est qu'il est d'accord avec leur plan et puisque il leur envoie pas de signe, c'est qu'il est pour.
Cliché n°51: De fait, fallait bien mettre la responsabilité sur la tronche à Dieu
C'est alors qu'après les avoir empoisonnés pour qu'ils fassent un somme, ils se réveillent tous attachés et là, nos ados mal-aimés sont prêts à passer à l'attaque.
Histoire d'inspirer encore plus la peur aux victimes, ils ont porté un grand soin à leurs déguisements.
Cliché n°58: si il y a des déguisements pour foutre les boules aux gens, il y en a obligatoirement un en uniforme SS et un en clown


Poufs déguisées en fliquettes

Le porte parole des ados rejetés devenu bourreaux leur tape alors un discours philosophique sur pourquoi ils sont là, qu'ils veulent pas les tuer, mais les faire souffrir comme ils ont souffert puis que après; grâce à eux, les rescapés auront une nouvelle vision de la vie.
"Jigsaw, si tu nous entends, nous sommes de grands fans, spéciale kassdédi"
Les victimes font leur crise.
Cliché n°63: Au moins 2 doivent se mettre à pleurnicher et implorer, le même nombre doit se rebeller, et faut bien un incrédule dans le tas aussi
S'en suit un peu de sang, beaucoup de cris, des tortures parfois presque originales.
On a même droit à défi du "je te fais rien, si tu fais ça à l'autre", le tout tant qu'à faire avec ambiance musicale choisie par nos victimes devenues bourreaux. Non, pas la danse des canards, du métal forcément.
Cliché n°70: Les ados rejetés et qui souffrent écoutent du métal, on regrettera presque qu'ils nous aient pas servi du Marilyn Manson, histoire de nous resservir la responsabilité évidente de celui-ci dans toutes les tueries dans les lycées


Séance d'acupuncture

Y'a aussi une évasion aidée par un des bourreaux lui même, bref, il se passe quand même quelques trucs pour pas que tu tombes endormi, c'est déjà ça.
Le film se finit par une journaliste relatant les faits qui se sont produits "des ados perturbés ont séquestrés leurs camarades sans aucune raison"
Cliché 84: Le journaliste dit toujours de la merde déformée, et les djeunz resteront toujours des incompris

Comme vous aurez donc pu le comprendre, The Final est un film qui déçoit alors que ça ne partait pas forcément trop mal.
Si le sujet de base n'a rien d'original, on aurait pu penser que le revirement en mode "petit jeu malsain" à la place de shoot'em up dans le lycée aurait pu apporter une certaine fraîcheur.
Sauf qu'au final le tout est tellement caricatural qu'on y croit pas du tout. Les personnages aussi bien d'un camp que de l'autre sont d'un cliché assez peu égalable et leur interprétation tout bonnement mauvaise.
Seule la fille rejetée, Emilie, réussi à se démarquer un peu, grâce à un personnage peut être moins mauvais mais aussi une interprétation au dessus de la moyenne.
Pour ceux qui se contenterai d'un peu de gore, d'un truc qui fait juste mal, ben non, c'est même pas trash, ni même vraiment sadique.
Rajoutez à cela quelques effets sonores mal foutus et c'est le bouquet, on est foutus.

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