Ce film a au passage remporté quelques breloques du type : Prix du meilleur film, par l'International Horror Guild en 2003 ; Prix Bram Stoker du meilleur scénario en 2003 et fut nominé à d'autres breloques.
Emprise nous raconte l'histoire d'un homme, Fenton Meiks, qui se rend un soir au QG du FBI pour leur faire une révélation troublante: Le tueur semant la terreur depuis des années au Texas et se faisant appeler la Main de Dieu n'est autre que son frère, Adam, qui vient de se suicider. Fenton est directement mis en relation avec l'inspecteur responsable de cette enquête, l'agent Doyle, à qui il va raconter son histoire, commencée 20 ans plus tôt alors qu'il était âgé de 12 ans et son frère de 9 et vivaient une enfance basique avec leur père jusqu'au moment où ce dernier ne les réveilla une nuit pour leur annoncer avoir vu un ange qu'il lui avait révélé leur mission : tuer les démons. Alors que Fenton lui, refuse d'accomplir cette destiné, Adam, lui voit son père et lui-même comme des super-héros devant détruire ces démons dont l'ange donne les noms à son père, il prend alors part aux meurtres et vers cette descente à la folie.
Emprise est typiquement le genre de film que je choisis en me disant "oui bon, me faut quelque chose à regarder, et ça a pas l'air dégueulasse" mais en même temps sans trop espérer avoir droit à une bonne surprise, juste de quoi se divertir honnêtement. Ici, ce film fait partie des rares qui sans être non plus un chef d’œuvre du genre se démarque assez facilement par un scénario original mais aussi un twist final qui ne se ressent pas depuis la moitié du film. Sur ce point-là, je ne dirai rien de plus pour ceux qui ne l'ont pas vu, même si ce n'est pas l'envie qui manque !
Procédé pouvant sembler parfois un peu lourd et peu entrainant, la narration de Fenton mais surtout les flashback qui représentent plus de la moitié du film ne plombent pas celui-ci et réussissent à garder toute l'attention du spectateur, les plongeant plutôt dans un film au passé que dans d'incessants flashback. Cette trame de fond permet au spectateur de vouloir en savoir plus, partant d'aujourd'hui et retournant 20 ans plus tôt, Paxton réussit à nous donner envie de connaître ce qu'il s'est passé entre temps, ce qui a déclenché la folie de ce père et de son fils l'admirant et jusqu'où iront-ils.
La réalisation est propre et soignée, bien qu'on note parfois quelques petites coupures trop nettes ainsi que quelques effets qui ont un peu vieillis, tout de même mais rassurez-vous, rien de bien dramatique. L'image est sombre au présent et comme un sépia sec au passé, accentuant ce caractère de mémoire du passé d'abord simple et joyeux et puis de plus en plus douloureux.
Les acteurs s'en tirent avec les honneurs, tous très crédibles, même les enfants incarnant Fenton et Adam livrent une bonne prestation (mais bordel, j'aime pas les voix de gosses).
Je vous conseille grandement ce film en espérant qu'il vous plaira comme il m'a plu.
Trailer in english: http://www.youtube.com/watch?v=JKFi3owPUmg
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